La tendinite ne touche pas que les athlètes de haut niveau. Cette inflammation des tendons s’immisce dans le quotidien des travailleurs, des parents pressés comme des seniors actifs, dès que les mouvements se répètent, que les charges augmentent trop vite ou que la récupération fait défaut. En 2025, la compréhension a évolué : les tendons ne « s’enflamment » pas seulement, ils s’adaptent — ou se dégradent — selon les contraintes auxquelles on les soumet. Une douleur qui chauffe au début puis s’éteint pendant l’effort avant de revenir ensuite n’est pas une fatalité ; c’est un signal à décoder.
Dans ces lignes, place à une vision pratique et technique : mécanismes, causes, symptômes caractéristiques, examens utiles (et ceux qui le sont moins), options thérapeutiques validées — des anti-inflammatoires topiques type Voltarène ou Flector aux protocoles de renforcement excentrique —, orthèses et supports (Thuasne, Donjoy, Gibaud, Epitact, Sidas), et surtout prévention intelligente. Des cas concrets viendront éclairer les prises de décision et les ajustements de charge, essentiels pour éviter la récidive. L’objectif : rendre à chacun le pouvoir d’agir sur ses douleurs tendineuses, en s’appuyant sur des repères fiables et une progression mesurable.
Points clés sur la tendinite : notions essentielles, erreurs à éviter et repères concrets
Repères rapides pour comprendre
La tendinite, ou tendinopathie, désigne une souffrance du tendon liée à une surcharge mécanique et/ou à une inflammation réactionnelle. Au-delà du terme, le réel enjeu consiste à ajuster le dosage des contraintes, car un tendon se renforce si la charge est graduelle, mais se dégrade si elle est trop intense, trop répétée ou mal contrôlée.
- ✅ Signal d’alarme : douleur localisée au tendon, raideur matinale, gêne aux gestes fins, « échauffement » qui disparaît en cours d’effort puis réapparaît ensuite 🔁
- 🧭 Facteurs déclenchants : mouvements répétitifs, hausse de charge trop rapide, technique imparfaite, âge, surpoids, certains antibiotiques (fluoroquinolones) 💊
- 🧪 Diagnostic clinique avant l’imagerie : palpation, tests fonctionnels, mise en tension, évaluation de la charge et du rythme de vie 🩺
- 🧊🔥 Soins initiaux : modulation d’activité, froid en phase très douloureuse, chaud ensuite pour lever les raideurs, antalgiques/anti-inflammatoires si besoin 🧊🔥
- 🏋️ Rééducation active : isométriques au début, puis charges excentriques et concentriques progressives selon l’algorithme douleur/charge 📈
- 🦺 Orthèses et aides : ceintures, straps ou attelles (Thuasne, Donjoy, Gibaud, Epitact), semelles Sidas pour réaligner et absorber les chocs 👣
- 🧴 Topiques utiles : gels ou patchs anti-inflammatoires (Voltarène, Flector), sprays antalgiques type Dolaspray, soins cutanés par Laboratoires Urgo 💧
- 🌿 Compléments : options phytothérapiques Arkopharma à envisager avec un professionnel 🍃
- ⚠️ Urgences : douleur brutale avec claquement, impotence immédiate, forte faiblesse ; évoquer une rupture et consulter rapidement 🚑
En Bref
- 📌 Les tendons aiment la progressivité : augmenter la charge en douceur et surveiller la douleur le lendemain.
- 📌 Repos relatif plutôt qu’arrêt total : maintenir une activité thérapeutique guidée.
- 📌 Prévention : échauffement, diversité des gestes, matériel adapté, pauses régulières, technique soignée.
Idée-force : l’allié numéro un d’un tendon est une charge bien dosée, lisible et mesurée au fil des jours.
Tendinite : comprendre l’inflammation des tendons et ses causes profondes
Tendinite ou tendinopathie : ce qui se joue dans le tendon
Le terme tendinite renvoie à l’inflammation, mais la science décrit surtout une tendinopathie de surcharge. Les fibres de collagène s’alignent avec la charge et se désorganisent si la contrainte dépasse la tolérance. Une cascade cellulaire s’active ; le tendon devient douloureux et moins résistant. La douleur peut persister même après la phase la plus inflammatoire, d’où l’intérêt de soigner autant la mécanique que la chimie de la douleur.
Causes et facteurs de risque
Le vieillissement altère la vascularisation et la qualité du collagène. Les gestes répétitifs imposent des microtraumatismes. Une technique approximative, des charges trop lourdes, un temps de récupération insuffisant et un déséquilibre musculaire amplifient le risque. Certains traitements, notamment les fluoroquinolones, augmentent la fragilité tendineuse ; la prudence s’impose chez les personnes âgées et les sportifs.
- 🏃 Sport intensif (course, tennis, natation, musculation) avec progression trop rapide ⏩
- 🧑💻 Travail répétitif (assemblage, caissier, saisie prolongée) sans pauses ni ergonomie 🖱️
- 🧬 Terrain individuel : âge, diabète, dyslipidémie, surpoids, morphologie, antécédents, tabac 🚬
- 💊 Médicaments pro-tendinopathies : fluoroquinolones, corticoïdes systémiques si répétés ⚠️
- 📱 Surutilisation smartphone : textodinite du pouce (De Quervain) 🤳
Quand la « cause » n’est pas évidente
Il arrive qu’aucun déclencheur unique ne soit identifié : la somme des micro-stresseurs (sommeil tronqué, stress, hydratation, déficit de force) suffit. Le corps exprime un déséquilibre charge/capacité. Revenir à une logique d’entraînement progressif et de récupération planifiée constitue alors la meilleure base de traitement.
Conclusion pratique de cette section : ce n’est pas « faire » qui blesse un tendon, c’est « trop vite, trop fort, trop souvent » pour ce tendon donné.
Symptômes et localisations fréquentes de la tendinite
La signature symptomatique
La douleur est focale et reproduite par la mise en tension du tendon concerné. Elle s’accompagne d’une raideur matinale qui s’estompe avec le mouvement, de crépitements éventuels à la palpation, d’un gonflement local et parfois de chaleur cutanée. Chez le sportif, une baisse de performance et une appréhension du geste apparaissent.
- 🎯 Douleur localisée qui s’allume au geste provoquant (saut, lancer, poussée) 🎯
- 🌅 Raideur au réveil puis « mise en route » progressive 🌅
- 🧩 Phénomène d’échauffement : la douleur diminue pendant l’effort puis revient ensuite 🔄
- 🫧 Œdème, nodules et sensation de crissements à la palpation 🫧
Localisations classiques
Plusieurs sites sont emblématiques : épaule (coiffe des rotateurs), coude (épicondylite externe dite « tennis elbow »), pouce (De Quervain), doigts (doigt à ressaut), hanche (tendinopathie trochantérienne), bandelette ilio-tibiale au genou (syndrome de l’essuie-glace), rotulienne (jumper’s knee), Achille. Chacune possède des tests et douleurs typiques, par exemple douleur à la course en descente pour la bandelette, ou à la poussée sur la pointe du pied pour l’Achille.
Stades évolutifs
- 🟢 Stade I : douleur présente puis qui disparaît à l’effort, reprise possible avec prudence.
- 🟡 Stade II : la douleur réapparaît plus tôt durant l’activité, signal pour réduire/adapter la charge.
- 🔴 Stade III : douleur permanente, parfois nocturne, avec limitation fonctionnelle nette.
Exemple concret : chez un coureur de trail, une douleur latérale de genou qui survient en descente et à la marche prolongée évoque la bandelette ilio-tibiale. La modification du terrain, l’augmentation trop rapide du volume et une faiblesse des abducteurs de hanche en sont souvent la trame.
Ce qu’il faut retenir : reconnaître la « signature » de la douleur tendineuse évite l’errance et guide immédiatement vers les bons choix de charge.
Diagnostic de la tendinite : examen clinique, imagerie et pièges à éviter
Évaluer avant d’imager
Le diagnostic est d’abord clinique. L’interrogatoire précise le geste déclenchant, la chronologie, l’historique d’entraînement ou de poste, et les traitements en cours (dont antibiotiques). L’examen met en évidence une douleur à la palpation du tendon, des tests de mise en tension (ex. Empty can pour l’épaule), et une baisse de force spécifique. Cette approche suffit souvent à statuer et initier le traitement.
Place des examens complémentaires
L’échographie identifie l’épaississement, l’hypervascularisation et distingue une forme insertionnelle d’une atteinte de portion moyenne (utile pour l’Achille). La radiographie repère d’éventuelles calcifications. L’IRM se réserve aux douleurs persistantes au-delà de 6–8 semaines malgré le traitement adapté, ou en cas de doute lésionnel (rupture partielle/complète, conflit associé).
🧪 Examen | 🎯 Indication principale | ⏱️ Timing recommandé | 🔎 Ce que l’on cherche |
---|---|---|---|
Examen clinique 🩺 | Suspicion initiale | Immédiat | Douleur focale, tests de mise en tension, déficit de force |
Échographie 🖥️ | Cartographie tendineuse | Précoce si incertitude | Épaississement, vascularisation, insertion vs portion moyenne |
Radiographie 📸 | Douleurs chroniques | Après 3–4 semaines | Calcifications, épines, anomalies osseuses |
IRM 🧲 | Échec de prise en charge, suspicion rupture | Au-delà de 6–8 semaines | Ruptures, oedème osseux, atteintes associées |
Pièges fréquents
- 🪤 Tout imager trop tôt : une tendinopathie simple répond à l’ajustement de charge et aux exercices bien calibrés.
- 🪤 Confondre douleur projetée et tendinite : un conflit sous-acromial mime parfois une coiffe douloureuse.
- 🪤 Négliger les médicaments pris récemment : une fluoroquinolone peut expliquer une recrudescence douloureuse.
À retenir : l’examen bien conduit pilote l’imagerie et non l’inverse ; c’est le meilleur raccourci vers la bonne stratégie.
Évolution, complications et quand s’alarmer
De l’irritation à la chronicité
Sans adaptation de charge, une tendinite passe de la phase réactive (jours/semaines) à une phase de défaut de réparation : le tendon s’épaissit, se désorganise et perd en capacité de transmission de force. Des douleurs nocturnes, une raideur persistante et une hypersensibilité à la mise en tension signent la chronicité.
Complications possibles
- 🧱 Calcifications : fréquentes à l’épaule, elles rigidifient et entretiennent la douleur.
- 🔗 Raideur capsulaire : limitation active et passive, épaule fragile au quotidien.
- ✂️ Rupture : rare mais possible, surtout sur tendon dégénératif ou sous fluoroquinolone.
Signaux d’alerte
- 🚨 Coup sec avec sensation de déchirure, impotence immédiate, hématome rapide.
- 🌡️ Rougeur, chaleur, fièvre : évoquer une atteinte infectieuse, surtout si ténosynovite associée.
- 🕯️ Douleur nocturne rebelle et perte de force marquée malgré le repos relatif.
Exemple : un joueur de badminton ressent un claquement au mollet en poussée arrière, impossibilité de se mettre sur pointe : suspecter une rupture calcanéenne. Dans ce cas, immobilisation et avis spécialisé rapides sont de mise. L’anticipation reste la meilleure protection : un tendon éduqué à la charge encaisse, un tendon surpris rompt la digue.
Traitements de la tendinite : repos actif, médicaments, orthèses et gestes guidés
Priorité au repos relatif et à la modulation de charge
Le repos absolu est rarement nécessaire. L’approche moderne privilégie un repos actif : supprimer les gestes déclencheurs, conserver une activité non douloureuse, intégrer des exercices isométriques précoces. Froid les premiers jours en poussées douloureuses, puis chaleur pour relâcher les tensions musculaires autour du tendon.
Médicaments et topiques
- 🧴 Anti-inflammatoires locaux : gels Voltarène, patchs Flector, sprays antalgiques type Dolaspray pour moduler la douleur.
- 💊 Antalgiques/ains par voie orale : cures courtes, accompagnées d’exercices, selon avis médical.
- 💉 Infiltrations cortisonées : utiles dans des cas sélectionnés (capsulite, bursite associée).
- 🌿 Phytothérapie : certaines gammes Arkopharma peuvent être envisagées en adjuvant, avec suivi.
Orthèses, supports et aides techniques
- 🦴 Attelles/straps : coudières et genouillères Thuasne, Donjoy, Gibaud ; protections digitales Epitact pour le pouce.
- 👣 Semelles : Sidas pour répartir les charges en cas de pied creux/valgus ou talonnade répétée.
- 🩹 Contention/soins cutanés : solutions des Laboratoires Urgo selon la zone et l’activité.
Physiothérapie et options avancées
Les ondes de choc et les ultrasons peuvent être proposés pour certaines formes chroniques. Les infiltrations de PRP restent discutées selon l’indication et la zone. La chirurgie est un ultime recours en cas d’échec prolongé avec gêne sévère : débridement, régularisation, puis rééducation intensive.
🧰 Option | 🌡️ Douleur | ⚙️ Mécanique | ⏳ Délai d’effet | 📌 Remarques |
---|---|---|---|---|
Topiques (Voltarène, Flector, Dolaspray) 💧 | Bon | Faible | Rapide | Adjuvant, intérêt en phase aiguë |
Isométriques 🏋️ | Bon | Moyen | Jours | Base sécurisante |
Excentriques 📈 | Moyen | Élevé | Semaines | Evidence forte (Achille, rotulien) |
Orthèses (Thuasne, Donjoy, Gibaud, Epitact, Sidas) 🦺 | Moyen | Moyen | Rapide | Réduit les pics de charge |
Infiltration corticoïde 💉 | Élevé | Faible | Rapide | Cas sélectionnés, pas en première intention |
Message-clé : combiner modulation de charge, antalgie ciblée et rééducation progressive reste l’axe le plus efficace et durable.
Rééducation et exercices : isométriques, excentriques et auto-gestion de la douleur
Algorithme douleur/charge
Pour guider le patient, un repère simple : utiliser une échelle de douleur 0–10. Une douleur ≤ 3/10 pendant et le lendemain autorise la progression de charge. Entre 4 et 5, on maintient. Au-delà de 5, on réduit. Cette auto-gestion responsabilise et évite les récidives.
Protocoles validés
- 🧊 Isométriques (début) : 5 × 30–45 s, 1–2 fois/jour, douleur supportable. Exemple : extension isométrique pour rotulien, flexion pour Achille.
- 📉 Excentriques (progression) : programmes type Alfredson pour Achille (3 × 15, 2 fois/jour, 12 semaines), Stanish pour rotulien, vitesse lente contrôlée.
- ⚖️ Concentriques + pliométrie (retour au sport) : charges 20–30 % du 1RM au départ, progression hebdomadaire selon la douleur.
Accessoires utiles
- 🦶 Rehausse talonnière temporaire (Sidas) pour diminuer la mise en tension de l’Achille.
- 🦺 Genouillère strappée (Thuasne, Donjoy, Gibaud) pour réduire les pics sur le tendon rotulien.
- 👍 Orthèse pouce (Epitact) pour le De Quervain lors des activités prolongées.
Étude de cas : Nadia, 39 ans, douleur rotulienne à la descente d’escaliers. Programme sur 8 semaines : isométriques puis excentriques à la presse légère, travail des abducteurs/rotateurs de hanche, semelles Sidas pour contrôler la pronation, Voltarène gel en phase douloureuse. Reprise de la course avec fractionnés progressifs. Douleur passée de 6/10 à 1–2/10, retour à la sortie longue.
Conclusion opérationnelle : la progressivité triomphe, surtout si chaque progression est validée par le « test du lendemain ».
Prévention et ergonomie : sport, travail et usages numériques
Chauffer, varier, récupérer
La prévention se résume à un triptyque gagnant : échauffement, diversité des contraintes, récupération. Les tendons réagissent mieux à des charges variées, bien distribuées et répétées à intensité maîtrisée, avec du renforcement de base toute l’année.
- 🔥 Échauffement progressif 10–15 min : mobilisations, activation spécifique, montée en charge douce.
- 🔄 Varier les activités : alterner course, vélo, renfo, travail technique.
- 🛌 Sommeil : 7–9 h, réparation tissulaire et régulation de la douleur.
Ergonomie au travail
- 🪑 Poste ajusté : hauteur d’écran, coudes à 90°, souris adaptée, repose-poignet.
- ⏱️ Micro-pauses 2–3 min toutes les 30–45 min avec auto-étirements doux.
- 📦 Geste sûr : talonner ses charges, rapprocher du corps, éviter la torsion sous charge.
Smartphone et « textodinite »
- 🤳 Limiter les pouces : passer au dictaphone, alterner les doigts, tenir le téléphone différemment.
- 📱 Raccourcis : messages vocaux, clavier ergonomique, support de lecture.
Accessoires et soins : patchs Flector sur poussée douloureuse, Dolaspray ponctuellement, bandes et solutions cutanées des Laboratoires Urgo pour protéger la peau sous straps, compléments Arkopharma avec conseil professionnel. L’essentiel : travailler l’environnement pour que les tendons reçoivent un message clair : « je t’expose, je te renforce, je te récupère ».
Scénarios concrets : trois profils, trois tendinites et des solutions ciblées
Le poseur de revêtements et le genou extérieur qui brûle
Bertrand travaille à genoux, souvent en flexion-rotation. Depuis un mois, douleur latérale de genou, surtout en descente d’escaliers. Bilan : syndrome de la bandelette ilio-tibiale. Plan : réduire les descentes longues, vélo sans douleur, isométriques abducteurs de hanche puis renforcement progressif, rouleau modéré sur la face latérale (non douloureux), genouillère Thuasne avec sangle de décharge lors des chantiers, Dolaspray en fin de journée. Résultat attendu : baisse de la douleur en 2–3 semaines, retour au plein geste en 6–8 semaines.
La caissière et le pouce qui coince
Lola passe des heures à scanner ; le pouce droit tire, la styloïde radiale est sensible. Diagnostic : De Quervain. Plan : orthèse Epitact pour limiter les pics, fractionnement des tâches, glaces courtes le soir, Voltarène gel, exercices glissés des extenseurs du pouce, éducation au prono-supination du poignet plutôt que la flexion du pouce. En appoint, un strap Gibaud lors des pics d’activité. Objectif : réduire l’inflammation et réentraîner le tendon à la charge utile.
Le coureur et l’Achille qui râle
Julie prépare un semi-marathon, a doublé son volume en 4 semaines. Douleur postérieure au talon, raideur matinale. Bilan : tendinopathie d’Achille portion moyenne. Plan : rehausse Sidas temporaire, marche active, isométriques, puis Alfredson excentrique, Flector patch en soirée si poussée, Donjoy talonnière pour sécuriser la reprise. Progression de course : 60 % du volume initial la première semaine, +10 % par semaine si douleur ≤ 3/10 le lendemain. En 8–10 semaines, retour au plan initial.
- 📌 Points transversaux : charge graduelle, outils d’aide (orthèses), antalgie ciblée, et suivi régulier de la douleur.
- 📌 Objectif : autonomie du patient, prévention des récidives, performance fonctionnelle retrouvée.
Quel que soit le profil, la logique reste identique : diagnostiquer, adapter la charge, renforcer, sécuriser la reprise.
« Un tendon ne demande pas le repos, il exige la bonne dose de mouvement. »
- 💡 Mesurer : noter douleur/charge pour piloter la progression.
- 💡 Moduler : ajuster l’effort au quotidien, éviter les pics soudains.
- 💡 Muscler : isométriques, excentriques, retour aux gestes spécifiques.
Cette devise guide les choix du cabinet au terrain : doser, tester, progresser.
Questions fréquentes sur la tendinite
Combien de temps dure une tendinite bien prise en charge ?
Une phase réactive s’améliore souvent en quelques jours à 2–3 semaines avec modulation d’activité et exercices isométriques. Les formes chroniques nécessitent 6–12 semaines de rééducation progressive (excentriques) pour restaurer la tolérance à la charge. Les délais varient selon la localisation, l’âge, la discipline et l’adhésion au programme.
Faut-il arrêter totalement le sport ?
Non, sauf douleur très aiguë ou suspicion de rupture. Le « repos relatif » est préférable : garder des activités non douloureuses (vélo, natation, renfo du tronc), retirer ou modifier les gestes déclencheurs, puis réintroduire progressivement la contrainte spécifique.
Les anti-inflammatoires retardent-ils la guérison ?
En phase réactive très douloureuse, les AINS (topiques type Voltarène ou Flector, ou courts par voie orale) aident à contrôler la douleur. Ils ne remplacent pas le travail mécanique. Leur usage doit être concis et ciblé.
Quand penser à l’IRM ?
Après 6–8 semaines de prise en charge adaptée sans amélioration, ou si une rupture est suspectée (claquement, impotence). L’échographie suffit souvent pour un premier bilan morphologique.
Les orthèses ne rendent-elles pas « dépendant » ?
Bien choisies (Thuasne, Donjoy, Gibaud, Epitact) et utilisées temporairement, elles réduisent la douleur et sécurisent la rééducation. Elles s’intègrent dans un plan dont l’objectif reste l’autonomie sans support à terme.
- 🔎 À retenir : imagerie ciblée, repos actif, progression mesurée, et prévention au quotidien forment la base d’un tendon durable.